Rémy demestre :
artiste peintre
Rémy Demestre né à Jonzac en 1990, un enfant à l’attitude rêveuse, tête en l’air, était ce qui le décrivait le mieux dans sa scolarité. Ni bon ni mauvais, Rémy n’était pas fait pour faire de grandes études, même si certaines matières étaient très passionnantes comme l’Histoire Géographie et le Français. Il s’est toujours dit, pas besoin d’aller à l’école pour s’enrichir intellectuellement et continuer d’apprendre.
Passionné par la musique, il apprend la batterie à l’âge de 12 ans, et un peu plus tard à jouer de la guitare pour accompagner les quelques textes qu’il a écrits.
Rémy décide à 18 ans de quitter le cursus scolaire pour rentrer directement dans la vie active. Il découvrit à ce même moment le poker qui devint vite une nouvelle passion envahissante, un mélange de Mathématiques, de psychologie, de hasard, de chance : un cocktail idéal pour quelqu’un comme lui qui envisage sa vie au jour le jour. Le poker étant de bonne rentabilité, il envisage même de faire carrière dans le domaine tout en continuant de travailler à coté. Après cinq années dont les deux dernières difficiles, le poker restera une passion occasionnelle.
En 2013 il signe alors un CDI dans l’entreprise industrielle où il travaille depuis plusieurs années, une sensation pour Rémy, de s’être mis en cage et d’avoir coupé court à sa liberté. Un milieu pour lui qui n’est pas raccord avec son état d’esprit.
Les horaires, le travail à la chaîne et le manque de reconnaissances sont généralement les maîtres mots dans ce milieu.
Mai 2016, Rémy traverse une mauvaise passe : problèmes de tension, fatigue, dépression, isolement et autres incommodités s’enchaînent … Passionné par l’Histoire, les vieux objets, l’art, la musique, la psychologie, il décide en Septembre 2016 de s’acheter un chevalet, quelques tubes de peintures et trois pinceaux afin de trouver une nouvelle façon de s’exprimer et d’évacuer un trop plein d’émotions.
Après six mois d’arrêt de travail, il reprend, en combinant son emploi
d’ouvrier industriel et sa nouvelle passion pour la peinture.
Un an plus tard, le moral est au plus bas, les crises d’angoisse s’enchaînent, sortir de chez lui devient un calvaire, si bien qu’un matin de début novembre 2017, se rendre à son travail fût impossible.
C’est alors que commence un nouveau combat pour Rémy, pas le choix pour lui que d’être suivi psychologiquement, reprendre goût à la vie, gérer ses émotions, retrouver une vie normale. La vie est trop belle pour rester enfermé chez soi, disait-il.
Rémy peint tous les jours, parfois plus de 10h par jour, un moyen pour lui de s’évader et de sortir à sa manière…
Quelques mois plus tard, après plusieurs actions mises en place pour sortir la tête de l’eau, Rémy décide de participer en Avril 2018 à sa première exposition et d’affronter le regard des autres sur sa peinture, chose très difficile pour un «artiste» et d’autant plus lorsqu’on est en dépression où l’état émotionnel est mis à rude épreuve.
Première exposition, et une vente, contre toutes espérances, des retours très positifs et très encourageants lui donne l’envie de se consacrer entièrement à la peinture et d’envisager une carrière d’artiste peintre.
Ainsi, les expositions s’enchaînent et il exposa dans 13 lieux différents entre Avril et Décembre 2018.
Licencié pour inaptitude médicale au mois de Juin, Rémy ne voit pas
d’autres idées que de continuer sur sa lancée et se déclare en tant qu’artiste peintre professionnel, un bien grand mot pour si peu d’années d’expériences…
Il est peintre, mais que peint-il ? Et pourquoi ? Comment ?
Parti de zéro, sans savoir quoi peindre, il a directement fallu qu’il se laisse aller sur la toile, tant que le plaisir était là, c’était le principal. Il laisse donc libre court à son imagination, ensuite, il décide de peindre quelques arbres de manière assez abstraite, un moyen pour lui de se raccrocher à la vie…
Un soir, seul avec un crayon de papier et une feuille A4, il trace des traits et ne fait que des triangles qui se touchent, il trouve ça chouette et dynamisant. Dès le lendemain il décide de ne faire qu’une toile qu’avec des triangles sur fond noir puis de peindre chaque triangle en couleur, le résultat est très satisfaisant, c’est géométrique et à la fois dynamique, si bien que la toile s’appellera «Énergie»
La géométrie l’inspire, c’est abstrait et, à la fois parlant sans vouloir rien dire, un ressenti purement émotionnel.
Rémy se dit alors “et si je creusais cette voie ? C’est celle qui m’a le plus touché jusqu’à présent.”
Pas l’intention de rester focalisé sur des triangles. Et si on rajoutait des ronds, des carrés et toutes autres formes géométriques?
Raconter une histoire qui vient du subconscient ?
C’est ainsi qu’est né l’univers abstrait, coloré et géométrique de Rémy Demestre.
Il découvrit ensuite ce qu’ont fait les grands maîtres comme, Kandinsky, Klee, Miro, Picasso et autres Fernand Léger qui, pour lui avec énormément d’admiration , vinrent enrichir son inspiration.
Rémy aime aussi peindre au couteau lorsqu’il est incapable de tenir un pinceau… ou peindre des fleurs lorsqu’il ressent le moment nécessaire de le faire, des fleurs au caractère psychédélique sur fond de géométrie.
Il travaille à l’acrylique dans la spontanéité. La toile est finie une fois que tout ce qu’il y avait à dire est dit.
Chaque toile lui permet de trouver l’équilibre dont il a besoin.
Rémy souhaite exposer et faire découvrir son travail dans le monde entier. L’art, quelque soit sa forme, doit être accessible à tous.
Comme il aime le dire, «Je ne sais pas où je vais, mais je sais d’où je
viens…»